Quel écosystème pour les chaînes thématiques payantes ?
Quel écosystème pour les chaînes thématiques payantes ?
Lors de la journée d’Université d’été du SNPTV, Syndicat national de la publicité télévisée, les dirigeants de chaînes thématiques payantes ont fait le point sur leur écosystème.
« Il y a 136 chaînes conventionnées par le CSA, auxquelles s’ajoute une vingtaine installées à l’étranger à destination du public français », explique Gérald-Brice Viret, directeur délégué des chaînes de télévision de Lagardère Active, président de l’ACCES (Association des chaînes conventionnées éditrices de services). Au sein de cette offre les thématiques payantes représentent plus de 10% de l’audience nationale, 26,3% de PDA pour les foyers initialisés, à même de les recevoir. « L’offre de chaînes et programmes s’est démultipliée durant la dernière décennie, pourtant l’audience des thématiques payantes reste quasiment stable » souligne Thierry Cammas, président-gérant de Viacom International Média Networks France. Pour le dirigeant des chaînes MTV, « plus l’offre est importante, plus les téléspectateurs ont besoin de marqueurs forts : la marque de la chaîne et des programmes diffusés, la rareté, l’exclusivité ». Il précise qu’« au delà de la notion de rareté, il y a celle d’engagement, donc d’implication des téléspectateurs », chère aux annonceurs. Ce qui est important pour l’économie payante, c’est d’« être propriétaire de ses contenus, cela permet de réserver le premium de la diffusion aux opérateurs natifs, mais de sortir du seul modèle de financement via redevance aux opérateurs et publicité, en inventant des modèles différents » via droits dérivés ou distribution. Enfin « il y a la notion d’innovation, grâce à l’environnement distributeur ». Alice Holzman, dga en charge de la distribution France de Canal + note que « le multi-écrans et la consommation à la demande sont des éléments de fidélisation ». Ce qui caractérise le payant c’est « qu’alors que la télévision gratuite propose du replay, on n’est pas dans le rattrapage, c’est une consommation multi écrans, quand on veut, représentative de valeur pour le téléspectateur » conclut Gérald Brice-Viret. I.H.