Les chaînes de télé face à la révolution des usages
Les chaînes de télé face la révolution des usages
Lors du colloque NPA, diffuseurs et producteurs ont soulevé les questions posées par la révolution des usages: maitrise de la cohérence des programmes, couts, financements.
« Les usages explosent, la délinéarisation, la social TV, la conversation, le partage, le screen shot, le partage à la volée via les applications second écrans » observe Bruno Patino, directeur des antennes et des programmes de France Télévisions. « On a envie de mettre nos services, comme Pluzz (offre TV de rattrapage) partout, et de proposer de nouvelles fonctionnalités quelques soient les boites ». Cependant, la diversité des technologies de chaque opérateur induit des couts. « Le dilemme est de savoir si on développe ses services ou si on laisse les opérateurs le faire à notre place, mais si on veut garder une cohérence on est réduit à le faire pour tout le monde » ce qui entraine une multiplication de frais techniques. Olivier Abecassis, directeur général d’e-TF1, pose la question du financement « comment les nouveaux usages vont permettre à tous d’aller vers des business significatifs ?». Il explique l’intérêt d’en garder la maitrise « On fait ça aussi pour des clients qui sont des annonceurs. C’est la raison de la construction d’un écosystème comme MyTF1. Il faut qu’il y ait de la cohérence dans un dispositif construit pour un annonceur, dans son efficacité et dans sa transformation. Si un programme se retrouve partout, et que la marque Coca Cola se retrouve différemment d’un écran à l’autre, voire pas sur certains écrans, alors qu’elle est associée à un programme, cela pose problème ». Stéphane Reynaud, dg de Cognik suggère une réponse : « ce qu’on veut amener c’est une télévision relinéarisée, qui va garder les marques dans lesquelles les consommateurs ont confiance ». Sa société a assuré la personnalisation linéaire de My Nickelodeon Junior, chaîne adaptée à chaque enfant à partir de programmes courts. Ce, grâce à une technologie de recommandation telle qu’utilisée par Netflix, plateforme SVOD dont l’impact de l’arrivée en France doit être relativisé, et « peut contribuer à financer des contenus » rappelle Nicolas Coppermann, président d’Endemol. I.H.